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Les avis
- Une mécanique géniale: c'est déjà ça!
Je précise d'emblée que je n'ai fait qu'une partie de Gugong: je placerai peut-être une note en bas de post pour préciser si mon enthousiasme perdure après d'avantage de pratique. Cette partie, je l'ai fait le lendemain d'un jeu qui m'a laissé très dubitatif et qui se prête un peu au même exercice: imbriquer main de cartes et pose d'ouvriers. Je ne m'attarderai pas sur Everdell: il m'a semblé qu'il s'agissait avant tout d'un jeu de cartes -d'ailleurs pas si mal- alimenté au régime sec par un mini jeu de pose d'ouvriers -médiocre et inintéressant. Fusion ratée donc à mes yeux: un genre d'énième Seven Wonders, profilé pour ceux qui vont connaître toutes les cartes, chaînages et combos, et juste boostée par le buzz de cet arbre aussi joli qu'inutile. ...Et c'est tout l'inverse du délice absolu qu'est Gugong: ici les cartes de votre main SONT vos ouvriers, c'est elles que vous allez placer sur les lieux activables. Mieux encore: eles cartes gagnées reviennent à la manche suivante un peu comme dans un deck builder sauf que le cycle ne dure qu'une manche. Dans la pure tradition des jeu de plis, on doit donc poser une carte d'une nombre supérieur à celle déjà déposée que l'on gagne, et c'est cela qui permet ensuite l'activation du lieu. Nos cubes, pour le coup, ne sont que des ressources à dépenser pour activer ces pouvoirs -il faut aussi essayer d'en regagner suffisamment entre les manches. Cerise sur le gâteau: les cartes elles-aussi ont des pouvoirs, activables si on le souhaite, ce qui rajoute de la richesse à la pose sans guère la compliquer. Et puis, comme il y a beaucoup de liberté, on peut aussi faire juste un échange de carte (même plus faible) et ne bénéficier d'aucun pouvoir. Je ne sais pas si on se rend compte en lisant ces lignes du côté ultra jouissif et frais de cette simple mécanique, mais à partir de là il faut bien reconnaître que Gugong n'est basé que sur cette pose de cartes, qui n'ouvre que sur des pouvoirs ultra classiques. On va regarder sa main, faire son marché d'actions, anticiper juste un poil, bref on en a vite fait le tour comparé aux jeux de gestion profonds de Rosenberg, Pfister ou Gigli. C'est de l'action basique, bien foutue mais sans éclat... ça donne surtout envie de voir réutilisée cette pose d'"ouvricartes" pour servir un système plus complexe. Par exemple, Darwin's Journey possède un principe d'ouvriers de valeur variable (plus ou moins qualifiés) qui ressemble finalement un peu à la valeur des cartes de Gugong, mais il ouvre ensuite sur un plateau Gargantuesque en face duquel Gugong fait évidemment pâle figure... Or, la main d'"ouvricartes" de Gugong est beaucoup moins statique que les ouvriers qualifiés de Darwin, que l'on va poussivement former au cours de la partie. Moins figée, cette main de cartes n'est pas non plus complètement volatile et hasardeuse puisqu'on récupère les cartes gagnées à la manche suivante. Mais au fond, peut-être que cette mécanique ultra dynamique est 100% orientée tactique, ce qui la prédispose d'avantage à servir un jeu de type familial+ accessible et léger, ce que Gugong réussit à être malgré l'apparence touffue de son plateau. grotesk
24/11/2024
8 - Bad Karma
C'est moi où bien , mais j'ai l'impression que les éditeurs allemands, dès qu'un produit marche, sortent toujours la version dés et cartes ? Vous aimez Raja, ce jeu n'a que peu à voir avec la licence si ce n'est le décor. Thème plaqué pour un jeu trop long pour ce qu'il est, on va jouer à la marchande pour valider ses palais en glanant des ressources. La bonne idée (et encore, on est rarement bloqué) sont ces cartes recto/verso. Une face avec un bâtiment, bateau... affichant des effets (prendre des ressources, des cartes...) et une face représentant la valeur/couleur d'un dé. On va donc jongler entre prendre des cartes en payant leur coût (le bateau demande un dé violet/neutre de valeur 4) pour les ressources (jeton prestige, sous...) ou parce qu'on a plus de dés en main. On a par moment des enchainements qui font plaisir mais sur l'ensemble de la partie on est plus dans la répétition, un déroulement sans réelle surprise et une légère interaction car on joue plutôt dans son coin. Un jeu fonctionnel, avec une iconographie pas toujours claire loin de la qualité de son modèle. morlockbob
24/11/2024
5 - Une caverne un peu triste
La production d'Uwe Rosenberg passe d'excellents jeux tendus et méchants à d'autres excellents jeux permissifs et amusants. Dernièrement, peut-être depuis Hallertau, c'est la seconde catégorie qui prédomine: on n'embête plus trop le joueur, qui est avant tout là pour passer un bon moment. Et comme la version 2 joueurs d'Agricola provenait clairement du "gentil Uwe", je me disais que cet équivalent 2 joueurs de Caverna allait beaucoup y ressembler. Hé bien non, rien à voir: c'est au "méchant Uwe" qu'on a affaire cette fois! Tout est terriblement tendu, comme un (petit) casse-tête de l'enfer. L’aménagement des nombreuses pièces de la grotte était peut-être ce qui différenciait le plus Caverna de son grand frère Agricola, et c'est bien là dessus que l'auteur a choisi d'insister pour cette version réduite. Mais en fait, si Agricola 2 joueurs était assez proche du jeu d'origine, on a là un jeu complètement nouveau qui fait peser une terrible pression sur les aménagements -alors que dans Caverna ils servaient juste à étayer la stratégie choisie par ailleurs. Les aménagements de pièce deviennent ainsi les pièces d'un puzzle qui doit s'emboîter parfaitement si vous ne voulez pas faire un score ridicule. Il est amusant de noter qu'un tel jeu appelé Caverne contre Caverne est en réalité du pur solo multijoueur, peut-être encore plus que les autres jeux de la famille Agricola. Le mode solo est d'ailleurs très proche du jeu à deux, à l'exception de fait que bien sûr on ne se vole plus d'actions. Je ne dirais pas que ce Caverna 2 joueurs est mauvais, loin de là: il est très astucieux, incroyablement varié pour son matériel minimal, mais il demeure un peu triste, comme un exercice de virtuosité un peu trop cérébral. Après quelques parties de ce jeu brillant mais maussade, j'ai ressorti un jeu que je croyais justement très cérébral et froid: Lorenzo le Magnifique. Par contraste il m'a semble incroyablement fun et chatoyant, et ses déclenchements de combos me paraissaient dix fois plus gratifiants et fun. Dans les jeux auxquels j'ai joué récemment, Caverne contre Caverne me fait plutôt penser au très méchant Woodcraft, avec son côté puzzle solitaire qui doit s'assembler parfaitement. On aimera ressortir ces jeux de temps en temps, comme un casse-tête devant lequel on ne veut pas s'avouer vaincu, et peut-être y trouvera-t-on du plaisir -masochiste? grotesk
23/11/2024
7 - Dans la semoule
Pas déplaisant, pas foufou, un peu plan plan... Brissac
23/11/2024
6 - jeu de plie
Nouveau jeu de plis en F comme Friese, cet auteur qui années après années ne se repose pas sur ses lauriers, continue de défricher le ludique. Il y en a qui s'autoproclame (Play)Punk et d'autres qui le sont. Merci à lui. Jeu de plis dont la première manche peut poser question quant à son intérêt : la valeur la plus forte gagne, on pisse et on comptabilise 1 point par carte gagnée. La subtilité est que la manche suivante sera joué avec 10/11 puis 12 des cartes récupérées (et on ne peut pas choisir), alors que les perdants iront chercher le complément dans une pioche plus puissante contenant des atouts ou des cartes volant la plus forte valeur du pli. On peut donc très bien démarrer en trombe et faire zéro la manche suivante. Le tout est de trouver l'équilibre entre gagner des points et piocher des cartes. Il faut quelques parties pour affiner. Pour une fois, ce n'est pas Harald Lieske, le dessinateur attitré qui se charge des illustrations et ça fait du bien. Bref, à l'heure où on se gargarise du moindre jeu de cartes asiatique, et même si on cette pêche peut rappeler un autre jeu du même auteur (Fabulosas Fructus), il ne faut pas oublier de regarder chez le voisin, surtout s'il se nomme Friedman. Le jeu de cartes de cette fin d'année 2024 ? il y a des chances. morlockbob
23/11/2024
8 - Un peu tiré par les cheveux
Autant j'avais bien apprécié "Le sang de la rose" dans la même gamme, même s'il était très facile, autant là, j'ai trouvé que c'était tiré par les cheveux. La mécanique du jeu fonctionne bien, mais ce scénario ne restera pas dans les annales. stueur
22/11/2024
6 - Archiwi
Mon avis après une dizaine de parties principalement à deux avec Céline ou Sofia, et une partie à 4 au boulot. Pourquoi je l'ai acheté?: Cadeau du père Noël à Sofia! Illustration : Je trouve la couverture absolument magnifique, je me suis surpris une fois ou deux à la caresser amoureusement de la main. Oui, oui, c'est vrai, et alors? Thème: L'univers de l'antiquité marche toujours très bien pour moi. Redécouvrir les 7 merveilles du monde est toujours un piqure de rappel intéressante pour ma culture générale. Surtout, on reste très facilement dans le thème durant toute la partie. La mécanique ne prends pas le dessus. Pas d'incohérence à ce niveau là! Si ce n'est qu'on se demande pourquoi un architecte voudrait lancer des guerres, mais soit. Matériel : Énorme coup de cœur à ce niveau. 10/10. Les boites individuelles, les magnifiques merveilles, que c'est beau! Un bel objet! Règles/mécanique : Malgré la courte durée des parties, chacun de nos tours est fait de micro choix stratégiques. Je pioche ce tas de briques ou ce compas? Je pars sur une stratégie "Progrès" ou "militaire"? L'asymétrisme est vraiment un plus également, on veut définitivement trouver la parfaite combinaison entre une merveille, son bonus et la bonne stratégie..... Militaire avec Rhodes et ses boucliers? Progrès avec Babylone? Bien entendu, une fois notre décision prise, le hasard nous proposer des cartes complètement inutiles, off course. On veut toujours essayer des nouvelles combinaisons, essayer le coup comme ci, comme ça. Vous l'avez compris, c'est à la fois simple à comprendre et plein de possibilités qui nous poussent à "en refaire une dernière". Excellent! L'occasion rêvée pour y jouer: Le soir, sur le pont supérieur de notre bateau, lors d'une croisière sur le Nil, après la visite de la Pyramide de Gizeh. What else? Avec qui y jouer? En famille, entre collègues, c'est super accessible sans être simplet. Rejouabilité/Est-ce qu'on pourrait organiser les Championnats du Monde de 7 Wonders Architects? : Non, le hasard est probablement trop présent pour que de véritables stratégies puissent émergées. Mais je me trompe peut-être! Variante/extensions: Les deux variantes "maison" INDISPENSABLES : appeler le chat "Minou, minou, minou, viens voir papa/maman!" quand on le récupère et se serrer la main en se disant "Sans rancunes" après chaque guerre. En conclusion : Excellent jeu accessible, fun, rapide, également agréable à 2 comme à 7! Matériel et illustrations au dessus de la moyenne. Il coche beaucoup de cases, le bougre! 8/10! Vanco
21/11/2024
8 - Un, doge, tres, quatro
Belle présentation pour ce jeu se déroulant dans une Venise post apo dont les entrées de ville, longtemps condamnées par les eaux, se dévoilent enfin aux peuples des alentours. A l'instar d'un Sahwari, en moins poussé, une petite description de chaque factions (Les enfants de la forêt, les archivisti...) aide à l'immersion dans cet univers où le but va être d'explorer la cité à la recherche de trophées, tout en combattant les autres peuplades. Le décor est composé de tuiles face cachée affichant valeurs (2 à 7) et effets (voler une carte, piochez une carte, prendre un artefact si 2 tuiles ont le même numéro...). A chaque tour, notre personnage regarde deux tuiles, se place sur une et effectue l'effet de la seconde, qu'il met face visible. Il pourra ensuite jouer des cartes actions pour se déplacer, regarder une autre tuile, faire un pari... et acheter un artefact au pouvoir permanent. Il peut également tenter de deviner quelle valeur se cache sous le trésor. Si c'est la bonne, cela sonne la fin du jeu et il faut fuir, échapper au doge. Les tuiles sont retournées et chacun doit sauter de valeur en valeur croissante pour sortir. A chaque erreur on perd une vie (une carte). Si les 5 cartes sont défaussées avant d'être sorti, c'est l'élimination. Attirant par son univers et ses règles, The last doge, sous couvert d'action et d'exploration, revisite surtout le thème du... memory ! Les icônes des tuiles ciblent souvent des factions en ligne ou à proximité de la tuile, il faut donc stocker ces informations dans un coin de son cerveau. Idem pour certaines cartes qui vont vous demander de proposer une somme et de retourner deux tuiles qu'on additionnera...C'est ainsi, en se souvenant de ce que l'on a vu et de ce qui est visible, qu’on pourra se risquer à chercher le trésor. La fuite est, là aussi, une belle idée. Le joueur doit se rappeler des valeurs des tuiles qui sont pour l'occasion toutes retournées. Pour ceux qui ont joué à Memoarrr, c'est le même principe. Voilà donc un mélange des genres original (exploration/mémoire) qui surprend mais peine également par moment, le jeu étant un peu trop ampoulé pour le résultat qu’il veut atteindre. Il faut avoir en tête les valeurs des tuiles pour être à l'aise dans ses choix et permettre un déroulé fluide. Pour ceux qui sont tête en l'air, ça coince. En connaissant son principe de base, en acceptant le côté memory autant, voire plus, que l'exploration/action, on peut réussir à capturer d'autres sensations. Une bonne idée en tous cas si vous n'êtes pas un poisson rouge. morlockbob
20/11/2024
6 - dial Q for quiz
Enième quiz dans un packaging où il faut enlever des boutons autour du cadran laissant apparaître les questions. Questions qui couvrent tous les domaines, de la signature des traités (Versailles, Maastricht...) à la couleur des marques où l'ordre d'apparitions des inventions (la rame avant la roue?). Pas toujours évident, voire difficile, on ne peut pas dire que ce jeu crée l'ambiance. Pourtant il propose, à travers son principe de stop ou encore (on peut s'arrêter dès qu'on estime avoir gagné assez de points ou, justement, être au point mort) et ses choix de questions variés, un exercice non dénué d'intérêt. D'autres versions existent, Impertinent (un peu olé olé) ou plus familial. morlockbob
20/11/2024
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